Déplacements en milieu rural : l’union fait la force

Mis à jour le 10/03/2022

Deux acteurs de l’insertion par l’activité économique unissent leurs compétences pour répondre à deux problématiques : le manque de main d’œuvre dans le secteur viticole et le manque de mobilité de la main-d’œuvre. Interview de Nadège Le Guyader, Responsable d’ASER : Association Solidarité Emplois Ruraux

Pourquoi avez-vous mis en place un partenariat avec le Garage Associatif Solidaire du Cher GAS 18 MobilitéS ?

Le chantier d’insertion de Veaugues d’ASER propose aux viticulteurs des territoires de Sancerre et de Menetou Salon des prestations pour des travaux viticoles. Il a vocation à développer les compétences de salariés en parcours d’inclusion professionnelle. Des demandeurs d’emploi sont motivés pour nous rejoindre, mais ne disposent pas toujours de permis de conduire ou de véhicules : leurs déplacements en milieu rural sont compliqués, voire impossibles. Pour lever ce frein à l’emploi, nous nous sommes rapprochés du GAS 18 MobilitéS.

 

Que propose cette association ?

Implantée à Baugy, elle intervient comme nous sur l’emploi, la formation, l’accompagnement et le soutien social. A ce titre, elle dispose notamment d’une plateforme rurale de mobilité qui comporte deux axes : un dispositif de déplacement « à la demande » et un autre de conseil en mobilité.

 

Quelles en sont les modalités pratiques ?

Grâce à la signature de notre convention de partenariat en décembre 2021, GAS 18 MobilitéS a mis en place un circuit avec différents points relais où nos salariés peuvent prendre la navette qui les conduit à notre chantier d’insertion. Ce service est facturé 1 euro aux salariés, le reste est pris en charge par Aser. Cette facilité doit être perçue comme une aide temporaire, l’objectif est de les amener vers davantage d’autonomie quant à leurs déplacements.

 

Comment envisagez-vous d’y parvenir ?

Dans le cadre de notre partenariat, GAS 18 MobilitéS aide nos salariés à s’inscrire au permis de conduire, à utiliser les transports en commun lorsqu’ils existent ou bien encore à avoir accès à un véhicule : voiture ou cyclomoteur.

 

Quel premier bilan tirez-vous de ce partenariat ?

Il répond tout à fait à la question de la mobilité de nos salariés qui est un point incontournable, parmi d’autres, d’un retour durable à l’emploi. Ce travail conjoint nous permet de réaliser nos prestations chez nos clients avec une équipe complète et a favorisé l’accès à une situation professionnelle pérenne de 4 salariés.

 

De gauche à droite Tidiane, Moatasseim et Julien, utilisateurs de la navette de Gas 18 MobilitéS