En mars auront lieu les élections, il s'agissait de ranger l'appartement pour les quatre colocataires FTCA. Pour la geek team, encore plus aujourd'hui, sans prise en compte de l’écosystème global, pas de réussite.

Changer les statuts pour mieux se positionner. Instaurer un dialogue et ranger sa chambre, ou plutôt ses chambres, niçoise, cannoise, grassoise et sophipolitaine. Après une AG «charnière», en début d’année, «pour nous structurer définitivement» souligne Cédric Messina, actuel co-président du collectif, qui insiste sur l’engagement -bénévole et financier- du bureau. Clairement c’est un peu la dernière chance pour que la mayonnaise prenne, et que la recette pour faire monter en puissance les forces numériques locales se fige à bonne température. Objectif : trouver la relève, maintenant que Farouk Raïs, tout nouveau coordinateur issu de la Fondation Sophia Antipolis (en charge de l’animation entrepreneuriale) a intégré les rangs sur le flanc opérationnel. Vu du «totem» niçois, plus de problème territorial, c’est dit.

Pour Farouk Raïs, le challenge est passionnant, «on a tous intérêt  à ce que le territoire se développe, et la question des startups est une des clefs pour y parvenir, en phase avec la vision gouvernementale.» C’est aussi un solide atout Sophia qui règle la problématique de guerre de clochers entre les quatre assos sous flamme French Tech azuréennes. «Les choses maintenant vont se dérouler en intelligence, en collaboration, en bienveillance», souligne Thomas de Pariente, issu des troupes cannoises, que suit Jeff Carrasco (team Telecom Valley Sophia) : «les gens ailleurs dans le monde n’ont aucune idée de nos différences territoriales, la Côte d’Azur, c’est une territorialité partagée et au potentiel immense.» Et de prendre l’université pour exemple absolu de cette territorialité partagée sous bannière Côte d’Azur. De quoi ravir Michel Gschwind, un convaincu, qui garde les rênes de la French Tech grassoise, et qui met en exergue la collaboration Robertet/My Coach, un mix grasso-niçois qui sent bon l'avenir radieux…

Muscler la croissance endogène

Malgré l’année Covid, la turbine continue pour le coq rouge. Formations, projets incubés par AzUp, partenariats grands groupes comme avec Veolia, French Tech Tremplin, de la diversité à gogo pour créer de la valeur et des entrepreneurs à la sauce US… Autre axe fort, filtrer les pépites (et leurs dirigeants) grâce à plus de collaborations avec l’écosystème économique local, CCI, UPE et consorts entrant dans la boucle pour enrichir le collectif de leurs réflexions, une façon aussi de sortir de la seule dépendance du financement public. Du financement qui se renforce avec l'arrivée de fonds sur le territoire, Smalt ou tourisme : il faudra organiser les Cafés de l’investissement pour faire du lien avec les startups en demande, sans passer par la case Paris pour réussir son amorçage. «Si on ne fait pas germer une génération d’entrepreneurs à deux ans, on aura perdu», synthétise Cédric Messina. Une nouvelle génération qui piaffe, de Bodyguard à ExactCure, les exemples sont nombreux et l’implication fortement demandée. «Notre victoire, c’est aussi le Cannes Entrepreneur Summit (CES), une nouvelle vague qu’il faut encourager, des jeunes, qui travaillent en collectif, une vraie réussite dans le relai d’énergie» s’enthousiasme le staff avant de dérouler le menu 2021.

En mars, cap sur French Tech Central, un guichet unique imaginé et financé par l’Etat pour les décliner en territoires, douanes, Direccte, INPI et affiliés publics se donneront rendez-vous une fois par mois à Notre Dame, les locaux (et Farouk Raïs) s’y préparent. Pour Michel Gschwind, il faudra aussi trouver le lien avec l’industrie du futur, associer coqs rouge et bleu pour créer la mascotte idéale. «La coopération n’est pas si naturelle en France», précise le grand patron d’Areco.

En mars aussi, le 11 selon toute vraisemblance, séquence élection pour renouveler la gouvernance, bureau et conseil d’administration. La suite ? Un event par territoire et par trimestre, l’objectif côté calendrier. Au programme, le retour du FidMed 06 en juin (le financement bien dans l’axe encore), un CES Nice-Cannes (avec billet retour pour les anxieux), et chacun des piliers sera chargé d’animer son écosystème grand ouvert aux voisins. Des webinars aussi, des vidéos de mise en avant de startups, de l’équilibre et des sous, de l’image surtout. Et la victoire pour toute la famille.